Anne Hidalgo (née le
19 juin 1959 à
San Fernando, près de
Cadix, en
Andalousie,
Espagne) est une femme politique
française, membre du Parti socialiste depuis
1994. Secrétaire nationale à la culture et aux médias, après avoir été chargée de la formation professionnelle, elle est aussi, depuis mars 2001, première adjointe au maire de Paris,
Bertrand Delanoë.
Origines et études
Née de parents
immigrés espagnols, qui se sont installés en
1961 à
Lyon avec leurs deux filles, Anne Hidalgo a grandi à Vaise, un quartier de Lyon, et parlait alors
Espagnol avec ses parents et français avec sa soeur. Ses parents sont aujourd'hui retournés en Espagne tandis que sa soeur aînée, Marie, gère une entreprise à
Los Angeles, en
Californie.
Elle est titulaire :
- d'une Maîtrise de sciences sociales du travail
- d'un DEA de droit social et syndical
Divorcée et remariée, elle est mère de trois enfants.
Carrière professionnelle
En
1982, elle a été admise 5
e au concours national de l'Inspection du travail.
En 1984, elle obtient son premier poste d'inspectrice du travail et déménage dans le 15e arrondissement de Paris.
Parcours professionnel
- 1984-1993 : inspectrice du travail
- 1993-1995 : délégation à la formation professionnelle, ministère du Travail.
- 1995-1996 : mission au Bureau international du travail à Genève.
- 1996-1997 : chargée de mission auprès du directeur des ressources humaines de la Compagnie générale des eaux (future Vivendi, puis Vivendi Universal).
Carrière politique
Anne Hidalgo a travaillé dans trois
cabinets ministériels au sein du Gouvernement Jospin :
- de 1997 à 1998 comme conseillère au cabinet de Martine Aubry, ministre de l’Emploi et de la Solidarité,
- de 1998 à 2000 comme conseillère technique puis conseillère au cabinet de Nicole Péry, secrétaire d'État aux droits des femmes et à la formation professionnelle (où elle participa à l’élaboration des lois sur la parité et l’égalité professionnelle entre hommes et femmes),
- de novembre 2000 à mai 2002 comme conseillère technique (puis chargée de mission) au cabinet de Marylise Lebranchu, ministre de la Justice (chargée des relations sociales et du statut des fonctionnaires).
En mars 2001, aux élections municipales, elle conduit la liste du parti socialiste dans le 15e arrondissement de Paris, qui obtient 26,5 % des voix au premier tour face à trois listes de droite puis arrive au second tour derrière la liste rassemblée autour d’Édouard Balladur et du maire sortant René Galy-Dejean. Conseillère d'opposition dans le 15e arrondissement, elle entre au Conseil de Paris et devient première adjointe au maire de Paris, chargée de l'égalité Homme/Femme et du Bureau des Temps et membre du Conseil d'administration de la SAEMES (Société anonyme d'économie Mixte d'exploitation du stationnement de la ville de Paris).
En juin 2002, candidate aux élections législatives dans la 12e circonscription de Paris, elle recueille 29,6 % des voix au premier et unique tour contre 54,2 % des voix pour le député sortant Édouard Balladur, qui est donc réélu.
En mars 2004, elle est élue au conseil régional d'Île-de-France sur la liste de Jean-Paul Huchon (tête de liste pour le département 75) (membre de la commission des Transports et de la Circulation).
Dans le cadre de la campagne interne pour la désignation du candidat socialiste en 2006, elle a exprimé une proximité d'idées avec Dominique Strauss-Kahn, tout en restant proche de Lionel Jospin et de Bertrand Delanoë. Avec d'autres responsables féminins du Parti socialiste, elle critiqua la « peoplelisation » de la politique, en référence à la candidature de Ségolène Royal.
En juin 2007, candidate aux élections législatives dans la 13e circonscription de Paris, elle obtient au premier tour 28,2 % des voix contre 36,6 % au candidat de l'UMP Jean-François Lamour et 11,4 % au député sortant dissident, René Galy-Dejean. Elle est battue au second tour avec 43,3 % des voix contre 56,7 % pour l'ancien ministre Jean-François Lamour (UMP) .
Municipales 2008
Lors des élections municipales des 9 et 16 mars 2008, la liste de rassemblement (PS-PC-PRG-MRC) qu'elle conduit dans le 15e arrondissement de Paris arrive en tête au premier tour avec 35,9% des suffrages (soit 28 313 voix) contre, notamment, 33,9% à la liste UMP de
Philippe Goujon et 10,1% à celle de
Gérard d'Aboville (divers droite). Elle améliore alors de plus de 9 points son score de 2001. Au second tour, le
16 mars 2008, sa liste obtient 47,35% des voix contre 52,65% à
Philippe Goujon, dont la liste a fusionné avec celle de
Gérard d'Aboville. Chargée de l’urbanisme et de l’architecture, elle reste première adjointe au maire de Paris,
DADVSI
Le
21 décembre 2005, dans les débats sur la loi DADVSI (Droit d’auteur et droits voisins dans la société de l’information), elle prend publiquement position contre les amendements du groupe socialiste instaurant la « licence globale » pour le téléchargement.
Le 26 décembre 2005, elle signe, avec l'adjoint au maire de Paris en charge de la Culture, Christophe Girard, un point de vue dans le journal Le Monde. Elle y défend sa position au nom de la diversité culturelle qui serait menacée par la « Licence globale ». Cette position sera reprise par François Hollande, premier secrétaire du parti socialiste, et par le groupe socialiste au Sénat, mais pas par le groupe socialiste à l'Assemblée nationale.
Le 3 janvier 2006, elle présente avec François Adibi et la section culture du Parti socialiste un rapport et de nouvelles préconisations« Pour une solution équitable », rejetant autant les DRM (Digital Rights Management) que la « Licence globale ». Elle sera ensuite désavouée par les instances dirigeantes du PS qui préféreront défendre à l'Assemblée nationale l'option de la Licence globale prônée par les députés Patrick Bloche (Paris), Didier Mathus (Saône-et-Loire) et Christian Paul (Nièvre).
Sources
Production bibliographique
Anne Hidalgo est l'auteur d’
Une femme dans l'arène, publié en juin 2006 aux Editions du Rocher, co-écrit avec Jean-Bernard Senon. Préfacier :
Bertrand Delanoë- ISBN 2268059618 -
Site internet
Références